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mardi 8 mai 2012

Werckmeister harmóniák - Bela Tarr - 2000


Lars Rudolph ...
János Valuska
Peter Fitz ...
György Eszter
Hanna Schygulla ...
Tünde Eszter
János Derzsi ...
Man In The Broad-Cloth Coat
Djoko Rosic ...
Man In Western Boots (as Djoko Rossich)
Tamás Wichmann ...
Man In The Sailor-Cap
Ferenc Kállai ...
Director

145 minutes

Dans une petite ville des plaines de Hongrie, Janos travaille de nuit. Avant de débuter il se trouve dans un bar d'aspect miteux qui va fermer pour la nuit. Il est 22h00, l'heure de fermer mais un consommateur convainc Janos de leur montrer une nouvelle fois la ronde des planètes dans le grand carrousel galactique. Les consommateurs miment la valse des astres avec sérieux puis Janos part s'occuper de son oncle Gyorgy qu'il aide à se coucher. Ensuite il commence la distribution du journal dans lequel une annonce fait jaser la communauté : un étrange convoi traverse la Hongrie, une exposition itinérante qui présente le cadavre d'une baleine géante et un certain prince. La tension monte ...



Certains vantent les mouvements de caméra magnifiques, d'autres écrivent que c'est un film visionnaire, un chef d’œuvre, une œuvre maitresse ...
Je n'y ai vu qu'un film terriblement sombre et glacial qui m'a laissée dans la confusion : un monde d'hommes la plupart du temps statiques, debout sur une place battue par le froid. Le temps nous les montrera faisant du feu (symbole de chaleur par excellence utilisé ici plutôt comme déclencheur) vers le début du déclenchement des hostilités. Les seules femmes visibles se comportent comme des hommes, la tante Tünde est une traitre et semble représenter le mal. Aucun sourire, du froid glacial à tel point que j'ai eu froid aux pieds pendant toute la durée du film (et c'est long).
Pourtant le début commençait bien. Ces hommes dans ce bar miteux, la danse des planètes revêt une grande poésie enrobée dans une musique poignante. Plus tard la magie se poursuivait avec Janos marchant dans la rue, la nuit, les lueurs des lampadaires l'illuminant par intermittence, prolongement de la ronde des planètes, nuit, jour, nuit, jour ...
Ensuite on découvre l'oncle Gyorgy et on comprend que l'on a affaire à un érudit, un musicien acharné capable d'expliquer les disharmonies de Werckmeister bien qu'il possède un piano plutôt désaccordé ... on se demande pourquoi il a besoin d'aide pour se coucher mais jusque là on découvre l'univers de Janos alors on adhère. Le lendemain matin celui-ci semble être le seul à payer l'entrée pour aller découvrir la baleine. Dans ce monstre il voit l’œuvre de Dieu et essaie de désamorcer l'angoisse latente des personnes qui lui demandent ce qu'il a vu sans succès. Impossible de ne pas voir l'allusion à l'histoire de Jonas et de la baleine dont l'histoire est rappelée ci-dessous. On imagine donc que Janos comprend ce qui arrive mieux que quiconque, ce qui est perturbant c'est que loin d'apporter un changement ou une amélioration ou une certaine renaissance, Janos va terminer sur un lit d’hôpital, comme si la part d'ombre incarnée par la baleine était insupportable, avait créé l'irréparable et l'avait rendu fou. De même la baleine doit remonter à la surface pour respirer sous peine de suffoquer. Or dans ce cas la baleine est belle et bien morte et Janos ne sortira pas indemne en ne remontant pas de ce périple intérieur. (On a donc deux aspects si l'on se rappelle le début. L'extérieur, la conscience aux autres qui gravitent telles des planètes et l'intérieur, soit (soi) l'inconscient via la baleine). Jusque là il me semble que j'arrive encore à suivre.

Alors qu'il va ensuite se coucher après avoir entamé une boite de conserve dont le contenu n'est pas très appétissant, la tante fait son entrée. On se demande pourquoi Janos ne lui résiste pas. Après tout il ne semble rien lui devoir ? là le film s'enlise avec de longs plans qui n'en finissent pas. La tension monte sur rien de tangible, l'exposition ne représente pas une menace. La scène de ce flot d'hommes qui ne pipent pas un mot et qui se rendent à l'hôpital où ils cassent tout, patients compris est terrible. La petitesse humaine et la déshumanisation est totale. (En gros ce film traite de l'ordre, du désordre, de la petitesse humaine et de Dieu).
Ou bien le fait que Jonas perde les pédales est-il le sacrifice nécessaire à un retour à la paix ? 
Y'a t-il de l'espoir dans ce film ? J'opte pour le non (du moins à courte échéance, le temps d'une éclipse durant de longues années par exemple) pourtant le début m'avait fait penser l'inverse grâce à la ronde des planètes et le dialogue que je reproduis ci-dessous. Dans le cas où ce film est sans espoir est-il vraiment essentiel ? Un film sans perspective d'amélioration est-il porteur d'espoir ou bien considère-t-on que l'espoir vient du fait que la roue du temps tourne et que le noir ne dure qu'un certain laps de temps?
Dans ce film même les simples d'esprit ne sont pas heureux. S'ils l'étaient finiraient-ils comme le pauvre Janos ? ou bien ? Le questionnement ne résout rien ... D'ailleurs j'ai bien peur de n'avoir rien compris, auquel cas je peux m'estimer heureuse !

l'histoire de Jonas 
http://www.alliancefr.com/judaisme/cyberthora/rochahana/jonas.html 
Un jour, il y a des lunes et des lunes, Hachem a parlé à Jonas et lui a dit : 
- " Lève-toi et vas à Ninive. Ses habitants se conduisent très mal. Avertis-les que s'ils ne changent pas, dans 40 jours, je détruirai la ville. "
Mais Jonas a refusé d'obéïr à Hachem et, au lieu d'aller à Ninive, il a prit un bâteau pour aller à Tarsis ! Hachem s'est mit en colère et a fait souffler une violente tempête sur la mer.
Les vagues, de plus en plus grosses, secouaient le bateau qui montait et descendait.
Les matelots avaient très peur et priaient leurs dieux, tandis qu'à l'intérieur, Jonas dormait.
 
Le Capitaine est venu le réveiller : - " Jonas, lui dit-il, demande à ton D'ieu de nous sauver ! "
Jonas s'est mit à prier Hachem, mais malgré ses prières, la tempête soufflait toujours de plus en plus fort.
Jonas leur a expliqué que D'ieu avait envoyé la tempête parce qu'il avait refusé d'aller à Ninive.
  - "Jetez-moi à la mer et la mer se calmera ".
   
Tristement, ils ont jeté Jonas par dessus bord et aussitôt, la mer s'est calmée.
Jonas ne s'est pas noyé, mais il a été entraîné dans les profondeurs de la mer.
Au moment où il allait mourir, Hachem a envoyé un énorme poisson qui a avalé Jonas tout entier.
Il y faisait froid et noir. Jonas avait très peur.
 Par moments, il dormait, mais la plupart du temps, Jonas priait et demandait à Hachem de lui pardonner.
Jonas est resté trois jours et trois nuits dans le ventre de la baleine.
Puis, l'Eternel a ordonné au poisson de le rejeter au bord de l'eau.
Alors D'ieu a parlé de nouveau à Jonas :
- "Va à Ninive, lui dit-Il et avertis les habitants que la ville sera détruite dans quarante jours s'ils ne deviennent pas meilleurs "
  Cette fois, Jonas a obéït à Hachem. Il est allé à Ninive qui était une grande ville en disant :
- " Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! "
Le roi et son peuple ont cru les paroles de Jonas et ont promis de se repentir. Hachem a été heureux de pouvoir les épargner.
 
Extrait :
János Valuska: You are the sun. The sun doesn't move, this is what it does. You are the Earth. The Earth is here for a start, and then the Earth moves around the sun. And now, we'll have an explanation that simple folks like us can also understand, about immortality. All I ask is that you step with me into the boundlessness, where constancy, quietude and peace, infinite emptiness reign. And just imagine, in this infinite sonorous silence, everywhere is an impenetrable darkness. Here, we only experience general motion, and at first, we don't notice the events that we are witnessing. The brilliant light of the sun always sheds its heat and light on that side of the Earth which is just then turned towards it. And we stand here in it's brilliance. This is the moon. The moon revolves around the Earth. What is happening? We suddenly see that the disc of the moon, the disc of the moon, on the Sun's flaming sphere, makes an indentation, and this indentation, the dark shadow, grows bigger... and bigger. And as it covers more and more, slowly only a narrow crescent of the sun remains, a dazzling crescent. And at the next moment, the next moment - say that it's around one in the afternoon - a most dramatic turn of event occurs. At that moment the air suddenly turns cold. Can you feel it? The sky darkens, then goes all dark. The dogs howl, rabbits hunch down, the deer run in panic, run, stampede in fright. And in this awful, incomprehensible dusk, even the birds... the birds too are confused and go to roost. And then... Complete Silence. Everything that lives is still. Are the hills going to march off? Will heaven fall upon us? Will the Earth open under us? We don't know. We don't know, for a total eclipse has come upon us... But... but no need to fear. It's not over. For across the sun's glowing sphere, slowly, the Moon swims away. And the sun once again bursts forth, and to the Earth slowly there comes again light, and warmth again floods the Earth. Deep emotion pierces everyone. They have escaped the weight of darkness
Mr. Hagelmayer: That's enough! Out of here, you tubs of beer!
János Valuska: But Mr. Hagelmayer. It's still not over.



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