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dimanche 8 avril 2012

Det Sjunde Inseglet - Ingmar Bergman - 1957


Gunnar Björnstrand ...
Jöns, squire
Bengt Ekerot ...
Death
Nils Poppe ...
Jof 
Max von Sydow ...
Antonius Block
Bibi Andersson ...
Mia - Jof's wife
Inga Gill ...
Lisa, blacksmith's wife
Maud Hansson ...
Witch
Inga Landgré ...
Karin, Block's Wife
Gunnel Lindblom ...
Girl
Bertil Anderberg ...
Raval
Anders Ek ...
The Monk
Åke Fridell ...
Blacksmith Plog
Gunnar Olsson ...
Albertus Pictor, Church Painter
Erik Strandmark ...
Jonas Skat

92 minutes
le septième seau

Un chevalier revient en Suède après 10 ans passés à guerroyer dans les Croisades. Accompagné de son écuyer Jons, il chemine à cheval. Lors d'une pause la mort lui apparait pour l'emmener mais Antonius Block ne peut se résoudre à mourir maintenant car il subsiste trop de questions existentielles : il aimerait savoir si Dieu existe, il aimerait avoir des preuves de son existence. Connaissant l'attrait de la mort pour le jeu d'échec il la convainc de jouer une partie avec lui pensant ainsi gagner du temps. Les deux hommes continuent donc leur route, en chemin Jons demande son chemin à un homme assis qui est mort depuis belle lurette. Dans une chapelle un homme peint des scènes tragiques et Antonius se confesse en dévoilant une partie de sa stratégie aux échecs à un prêtre qui n'est que la mort en personne. Une sorcière promise au bucher attire son attention car il suppose que le diable doit en savoir beaucoup sur Dieu mais il n'obtient pas de réponse. Arrivés dans un village, Jons sauve une femme des assauts d'un homme qui dévalise les morts qui ont succombé à la peste noire qui fait des ravages dans la région.
Parallèlement une troupe théâtrale menée par Jonas composée de Mia (Anderson), de son mari Jof et de leur fils d'à peine un an Mikael chemine en direction d'un village. Jof est un homme simple et innocent qui a des visions que sa femme lui conseille de cacher. Alors que la troupe se produit dans un petit village, une procession qui retrace la mort du Christ suivie de personnes qui se flagellent approche. La femme du forgeron s'enfuit avec le directeur de la troupe théâtrale. A la taverne le forgeron s'en prend à Jof qui doit son salut à Jons qui prend sa défense. Pendant ce temps le chevalier attendri par la vision de Mikael fait connaissance avec Mia et se sent tout simplement bien pour la première fois depuis longtemps.  Toutes ces personnes vont cheminer ensemble en direction du chateau d'Antonius où ils devraient trouver refuge....



Un film qui m'a rappelé les pièces de théâtre shakespeariennes que je regardais les vendredis soir. Ce film possède ce souffle épique que véhiculent les nobles causes. La quête est sans fin, et la mort rode inlassablement non sans oser quelques incartades à ses devoirs, en acceptant de jouer aux échecs par exemple. La mort ne sait rien, ce n'est pas la peine de lui demander si Dieu existe. Seuls les innocents vivront à la fin, il ne suffit donc pas d’être justes, comme Jons ou Antonius pour éviter la mort. Et c'est bien ce que nous dit la Bible d'ailleurs, heureux les simples d'esprit car le royaume des cieux leur appartient. La vision finale de Jof qui voit la mort qui mène nos héros qui se donnent la main et dansent est idéalisée car en fait si la mort mène bien les voyageurs, elle semble les forcer à se tenir la main et les traine plus qu'ils ne semblent danser. Peu de temps auparavant, la femme d'Antonius semblait confiante et accueillait la mort avec grand respect. Est-ce vraiment un drame, je ne le crois pas. La mort scie un arbre pour faire trépasser l'acteur. La mort est capable se se faire passer pour un curé pour en apprendre plus sur les projets du chevalier. L'humour semble être considéré comme une facette d'une certaine innocence et n'est pas exclu de ce film comme en témoigne la scène de l'acteur en haut de son arbre qui se croit à l'abri de fauves ou son pseudo suicide avec un couteau truqué ou encore la rencontre de Jons avec le peintre dans la chapelle.
Les prénoms de Jof et Mia (Joseph et Marie) ne sont pas un hasard puisque tous les espoirs reposent sur leur fils Mikael, qui pourra faire des miracles comme jongler en laissant une balle en l'air. D'ailleurs c'est aussi la vision de Mikael et de sa mère qui calme le chevalier en lui apportant une certaine sérénité.
Je suppose que tout à été écrit ou dit sur ce film, je m’efforce de ne pas aller lire d'autres commentaires pour ne pas me laisser influencer. Il m'a semblé qu'en ce jour de fête de la Pâque ce film était tout indiqué.
Les acteurs sont magnifiques : L'écuyer incarné par Gunnar Björnstrand a un beau visage marqué par une cicatrice, le chevalier par Max von Sydow et son visage émacié dans lequel ses yeux brûlent, les femmes toutes plus belles les unes que les autres, Bibi Andersson mais les deux Inga ou Gunnel et même la sorcière ne sont pas en reste. Jof incarne de magnifique manière un homme simple et innocent, il parle gentiment à tous les êtres, à commencer par son cheval. Et que dire de la mort ou des autres  tous parfaits.
Les symboles sont bien présents. La mort joue avec les pions noirs, le chevalier a les blancs. Les rencontres, la traversée de la forêt dense et sombre, le final très sombre après la traversée dans la forêt touffue, seuls les innocents se retrouveront à la lumière ! La peste noire qui ravage le pays préfigure la perte de repères que nous vivons actuellement. Dans le fond c'est un film d'une grande actualité qui sera intemporel, soit la signature d'un vrai chef-d’œuvre !
La grande force de ce film réside aussi dans le fait que Bergman ne tente pas de vous convaincre de quoi que ce soit. C'est à vous de mener votre quête personnelle !
Les images magnifiques dans des tonalités de noir et blanc somptueuses, le suédois est une belle langue que l'on comprend même quelquefois.


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