Personal Affair - Anthony Pelissier - 1953

Affaire personnelle

	Gene Tierney	...	Kay Barlow
	Leo Genn	...	Stephen Barlow
	Glynis Johns	...	Barbara Vining
	Walter Fitzgerald	...	Henry Vining
	Pamela Brown	...	Evelyn
	Megs Jenkins	...	Vi Vining
	Michael Hordern	...	Headmaster Griffith
	Thora Hird	...	Mrs. Usher
	Norah Gorsen	...	Phoebe (as Norah Gaussen)
	Nanette Newman	...	Sally

82 minutes

Dans une petite ville de Grande-Bretagne. Barbara Vining (Johns), une jeune fille, est folle amoureuse de son professeur de latin, Stephen Barlow (Genn), lequel ne remarque rien. Régulièrement elle le suit silencieusement sur le chemin de la maison, oû il rejoint sa femme, Kay (Tierney) une américaine qui s'ennuie en Angleterre. Un soir elle vient prendre une leçon privée au domicile du Professeur, qui  la reçoit fort gentiment. Kay comprend que cette jeune fille est amoureuse de son mari, et, alors que Stephen prépare le café qu'il a invité Barbara à prendre avec eux, attaque Barbara de front ce qui l'amène à subitement quitter la maison en larmes. Désolé le Professeur Barlow réprimande sa femme qui a manqué de tact, sort et appelle Barbara depuis une cabine téléphonique. La jeune fille ressort, mais ne reparait pas. Ses parents de retour d'une soirée, s'inquiètent ...

Hum, pas très sensé ce film qui démontre les mécanismes des rumeurs. Kay/Tierney fait un peu pitié, engoncée qu'elle est dans la jalousie. On se demande bien de quoi, franchement ? En tout cas on a peine à croire que des adultes se comportent de cette manière : primo - le professeur non seulement ne voit rien, mais invite à des cours privés une jeune fille chez lui, et ce de nuit !, Secondo sa femme agit comme une hystérique ...

Leo Genn est pénible de tranquillité car on dirait que la situation ne le touche pas vraiment, Gene Tierney est trop sophistiquée et pincée, par contre Glynis Johns, l'inoubliable Mrs Banks de Mary Poppins (1964), est tout à fait charmante dans le rôle de Barbara et ses parents sont bien interprétés ... La tante, jouée par Pamela Brown, est franchement suspecte avec ses mystères et ses airs d'en savoir plus que tout le monde mais c'est une bonne actrice que l'on peut voir dans I know where I'm going (1945) dans le rôle de Catriona, par exemple.
En gros on voit les développements de trois, voire de quatre amours  - le premier concerne un couple formé récemment semble-t-il qui tombe un peu dans la routine, le deuxième un couple qui s'inquiète pour sa fille, le troisième une vieille fille qui ne peut renoncer à l'idée d'un amour vécu mais qui n'existe plus, et le quatrième, l'amour d'une jeune fille pour un professeur. Le seul point commun de ces amours semble être une certaine possessivité...

L'intérêt de ce film réside  presque uniquement à mon avis dans le développement de la rumeur, même si les images sont très bonnes, en particulier les métaphores crées à partir des images de l'eau calme, ou de l'eau écumante et tourbillonnante ...